Les Différentes Internationales
d'après wikipedia
- L'Association internationale des travailleurs est le nom officiel de l'organisation également connue sous le nom de Première Internationale, fondée le 28 septembre 1864 à Londres au Saint-Martin's Hall. Cette organisation a disparu suite à une scission intervenue en 1872.
-
L'Internationale ouvrière fut fondée, à l'initiative notamment de Friedrich Engels, par les partis socialistes d'Europe lors du Congrès de Paris en juillet 1889 ; elle est aussi connue sous le nom de Deuxième Internationale, ou Internationale Socialiste.
Certains anarchistes furent présents à ce congrès, réclamant le groupement des travailleurs en lutte essentiellement sur le terrain économique, et rejetant la division politique, mais ils en furent exclus pour les raisons de divergence tactique claires.
Se fondant, comme la Première Internationale, sur le constat de la lutte des classes, la Deuxième Internationale milite jusqu'au début du XXe siècle sur les bases du marxisme. Mais certains courants se développent à la droite de l'Internationale, prêchant l'abandon du principe selon lequel « l'émancipation des travailleurs doit être l'œuvre des travailleurs eux-mêmes » (principe révolutionnaire qui était celui de la Première Internationale) et recommandant de privilégier le parlementarisme et le réformisme. En 1904, le congrès donne cependant raison au révolutionnaire Jules Guesde contre le « réformiste » Jean Jaurès, choix inverse de celui des élections qui donnent 31 députés à Jaurès et 12 à Guesde.
Après le déclenchement de la Première Guerre mondiale, les leaders socialistes (à l'exception des Russes et des Serbes), votèrent les crédits militaires demandés par les gouvernements. Les militants fidèles à l'internationalisme et au pacifisme dénoncent ce reniement de la majorité, et militent contre la guerre - ce qui leur vaut souvent d'être exclus de la Deuxième Internationale (c'est le cas par exemple de Rosa Luxemburg et de Karl Liebknecht en Allemagne). Certains de ces militants hostiles à la guerre seront plus tard appelés « communistes », par opposition à leurs ex-camarades socialistes ; d'autres opposants à la guerre formeront l'aile gauche des partis socialistes (socialistes révolutionnaires). Durant le conflit, deux conférences, celle de Zimmerwald et surtout celle de Kienthal, ont réuni les militants de la gauche de l'Internationale, parfois exclus, pour s'opposer à la guerre et aux dirigeants socialistes la soutenant.
Suite à la Révolution russe, de nombreux socialistes quittent la Deuxième Internationale pour rallier l'Internationale communiste fondée par les bolcheviks en 1919, et comportant déjà diverses organisations communistes (notamment les spartakistes allemands exclus du SPD) pendant la guerre .
D'autres vont former l'Union des partis socialistes pour l'action internationale, connu sous le nom d'Union de Vienne ou Internationale Deux et demie.
En 1923, les derniers partis membre de l'Internationale ouvrière se rassembleront avec ceux de l'Union de Vienne pour former l'Internationale ouvrière socialiste.
- L'Internationale ouvrière socialiste est une organisation internationale ayant regroupé la majeure partie des partis socialistes, sociaux-démocrates et travaillistes entre 1923 et 1946. Elle est l'héritière de l'Internationale ouvrière (dite Deuxième Internationale), et de l'Union des partis socialistes pour l'action internationale (dite Union de Vienne ou Internationale Deux et demi). L'Internationale socialiste lui succède à partir de 1951.
- L'Internationale socialiste (IS) est une organisation politique internationale qui regroupe la majeure partie des socialistes, sociaux-démocrates et travaillistes du monde. Elle est l'héritière directe de l'Internationale ouvrière socialiste (IOS).
-
L'Internationale communiste (IC ou Komintern d'après son nom russe Коммунистический Интернационал, Kommounistitcheskiï Internatsional), ou Troisième Internationale, est née d'une scission de l'Internationale ouvrière, scission réalisée le 2 mars 1919 à Moscou sous l'impulsion de Lénine et des bolcheviks : l'Internationale communiste regroupa les partis communistes qui avaient rompu avec les partis socialistes de la IIe Internationale.
La Troisième Internationale était dirigée par le Parti communiste de l'Union soviétique, bien que ce dernier entretînt toujours la fiction qu'il n'en était qu'une section parmi d'autres. Elle était théoriquement sans rapport avec l'État soviétique, bien qu'elle fût de plus en plus mise par Staline au service des intérêts de ce dernier. Si les directives étaient élaborées à Moscou, la plaque tournante du Komintern était Berlin jusqu'à l'avènement d'Hitler en 1933, puis Paris.
-
L'Internationale communiste ouvrière (Allemand: Kommunistische Arbeiter-Internationale, KAI), connue aussi comme étant la Quatrième Internationale ouvrière, est considérée comme à la gauche de l'Internationale communiste. Elle fut fondée sur le Manifeste de la Quatrième Internationale communiste, publié par le Parti communiste ouvrier d'Allemagne (KAPD) en 1921.
Elle fut créée en 1922, après une rupture au sein du KAPD, d'avec les membres de la Fraction d'Essen, incluant Herman Gorter (la Fraction de Berlin pensait que la formation d'une internationale était prématurée). La KAI fut rejointe par le Parti communiste ouvrier de Hollande, Sylvia Pankhurst du Communist Workers Party de Grande Bretagne, le Groupe de la gauche communiste révolutionnaire de Russie (qui se rebaptisa Parti communiste ouvrier (Russie)), le Groupe communiste ouvrier de Russie et quelques élements de la Gauche communiste en Belgique et du Parti communiste ouvrier de Bulgarie.
L'Internationale (KAI) ne fut jamais capable d'organiser des activités pour tous et ne représentait pas plus de quelques milliers de membres. À la suite de la dissolution de certains de ces membres fondateurs, elle s'affaiblit au point de disparaître au milieu des années 20.
Elle ne doit pas être confondue avec la Quatrième Internationale fondée par Léon Trotsky.
-
L'Opposition communiste internationale (ou Union internationale de l'opposition communiste), était un rassemblement international de partis et groupes communistes opposés au Komintern, de 1930 à 1939.
L'Opposition communiste internationale était principalement représentée par le Parti communiste d'Allemagne - opposition (KPD-O) (dirigé par Heinrich Brandler, August Thalheimer, Paul Frolich), et en Espagne par le Bloc ouvrier et paysan (dirigé par Joaquín Maurín et Julián Gorkin, ancêtre du Parti ouvrier d'unification marxiste ou POUM).
Des organisations affiliées, le plus souvent composées d'exclus des partis communistes « officiels », étaient présentes dans une quinzaine de pays. Les exclus avaient critiqué la tactique stalinienne dite de « troisième période » (1928-1935) qui qualifiait les socialistes de « social-fascistes ». Les oppositionnels soutenant plutôt une volonté unitaire avec les socialistes, ils furent qualifiés par la propagande de Moscou d'« opposition de droite ».
Certaines des organisations de cette opposition ont rejoint le Centre marxiste révolutionnaire international.
-
Le Centre marxiste révolutionnaire international, connu aussi sous le nom de « Bureau de Londres », est un rassemblement de partis socialistes de gauche des années 1930.
- La Quatrième Internationale est une organisation communiste fondée en 1938 en France par Léon Trotski, suite à l'exclusion violente des Oppositions communistes de la IIIe Internationale, à la répression qui s'est abattue sur les opposants en URSS et face au constat qu'il était impossible de militer dans le mouvement « communiste » officiel désormais verrouillé par la bureaucratie stalinienne.